Katala Mohr

Nom: Mohr
Prénom: Katala
Âge: 24 ans
Rang: Magicienne (nécromancienne)

Caractère: De manière générale, on pourrait qualifier Katala de secrète, mystérieuse et lunatique. Personne n'est assez proche d'elle pour pouvoir prétendre un tant soit peu la connaître, excepté peut-être Borric Govain.
Malgré le manque de communication venant de la jeune femme, celle-ci s'adapte à n'importe quelle situation. Elle se débrouille aussi bien en ville qu'en pleine forêt, et le changement ne l'inquiète pas. Ses nombreux déplacements durant sa jeunesse l'ont rendue très débrouillarde.
Par contre, Katala a beaucoup de mal à s'intégrer dans la société. Son côté réservé et surtout, sa peur d'être rejetée font d'elle quelqu'un de difficile à approcher. Craintive et toujours sur ses gardes, elle dévoile son identité uniquement lorsqu'elle est en confiance.
Il n'y a que quand elle a besoin d'argent qu'elle offre ses services ouvertement.
Intellectuellement, ce serait mentir que dire qu'elle est simple d'esprit. Bien au contraire. Sa vision du monde qui l'entoure est totalement différente de celle que les autres s'en font. Sa vie, elle la passe dans le silence total. Elle s'est donc réfugiée pendant un temps dans l'étude des livres et des sciences.
Par contre, quand Katala est de bonne humeur et qu'elle est avec quelqu'un apprécie particulièrement, sa personnalité véritable ressort soudain.

Physique: Physiquement, il serait juste de dire que Katala est assez bien dotée. De taille, elle n'est pas très grande. Mais de par son alimentation, elle n'est pas bien enveloppée non plus. L'harmonie est donc plutôt jolie. Il arrive toutefois par période qu'elle soit privée de quelque nourriture, ce qui lui fait atteindre une certaine maigreur peu enviable. Dans ces cas-là, elle finit toujours par reprendre du poids.
Katala a des pommettes hautes, un petit nez en trompette et des lèvres minces et pâles, ajoutant à l'aura mystique entourant la jeune femme.
Ses oreilles étant tout à fait normales, on imagine assez mal qu'elle puisse être sourde.

Sa peau pâle et ses cheveux noirs aux reflets violets font d'elle quelqu'un de difficilement négligeable. Certains trouveront que Katala est une personne à éviter, d'autres lui trouveront un charme indescriptible.
Le signe particulier de la jeune femme; ses yeux. Si on n'y fait pas particulièrement attention, ils resteront d'un éclat terne et d'un bleu un cran plus foncé que la normale. Mais si on plonge dans son regard, il ne sera pas difficile de deviner les lueurs violettes dansant dans ses prunelles. Ceux qui connaissent la profession de Katala diront que ces lueurs violettes sont les reflets sinistres des fantômes qu'elle peut voir.

Du point de vue vestimentaire, Katala ne possède guère plus de trois tenues d'apparences respectables. C'est que le rang de nécromancienne rapporte bien moins qu'on ne penserait. Lorsqu'elle est obligée de renouveler sa garde-robe, son choix se porte généralement sur le genre de vêtements pas trop chers et passe-partout.

Histoire: Katala est née un jour de tempête, dans les régions tropicales de Quocal. Son père, Sénèque Stroop, un mercenaire du genre instable ne sut jamais qu'il avait eu une fille ce soir-là. Il était trop occupé dans une auberge de Paravi, bien loin de la jeune femme qu'il avait mise enceinte.
Elenah Mohr, sa mère, ne fut jamais plus malheureuse que le jour où elle sut qu'elle serait seule, sans argent, à devoir élever une fille qui n'entendrait jamais les mots de réconfort qu'elle lui murmurerait à l'oreille. Car la jeune Katala était née mal entendante.

Des années de misère s'écoulèrent, durant lesquelles la mère et la fille apprirent à se comprendre. Un mur s'élevait entre elles, et le manque d'éducation d'Elenah n'aidait pas à la communication.
Un malheur s'ajouta bientôt à tous ceux qui leur étaient déjà tombés dessus; Elenah tomba gravement malade. Les maladies étaient monnaie courantes dans ce genre de région, mais elles frappaient toujours très durement. C'est donc désespérée et malheureuse que la jeune femme confia sa fille à sa cousine et se jeta sous les fers d'un cheval au galop. Malgré les efforts des médecins et guérisseurs, Elenah mourut.
Restait l'enfant de quatre ans, que sa tante ne désirait pas. Elle avait bien assez avec ses sept garçons, tous plus chétifs les uns que les autres. On confia donc Katala à une nourrice temporaire, qui s'éprit bientôt de la petite fille sourde et muette, plus refermée sur elle-même que jamais. La nourrice et l'enfant nouèrent des liens très forts et Elladora l'adopta bien vite.
La chance tourna finalement.
Elladora rencontra un homme, Drustan, et il ne fallut pas attendre longtemps avant que celui-ci n'emmène la femme et l'enfant loin de leur petit enfer. Ils allèrent vivre à Paravi et Elladora épousa Drustan. Ils se rendirent bien vite compte qu'ils n'arrivaient pas à avoir d'enfant, et Katala n'en fut que plus aimée. Malgré son handicap, la petite famille se comprenait.

Katala avait treize ans lorsqu'elle comprit que son père adoptif était loin de ce qu'elle avait imaginé. C'est par hasard qu'elle l'avait surpris, la main dans la poche d'une femme, dans une rue bondée un jour de marché. D'abord, elle crut qu'il avait une maîtresse, mais elle s'était vite aperçue que Drustan était dépendant du vol.
Et elle s'aperçut également très vite que son père n'avait pas que des amis. Elle aurait dû être étonnée quand on vint leur apprendre, à elle et Elladora, que leur cher bienfaiteur avait été tué par un bandit.
C'est à partir de ce moment que le don fort mal venu de Katala se révéla.
Tandis qu'elle faisait les courses au marché de la ville, elle aperçut quelqu'un d'étrangement familier. Intriguée, elle s'était hâtée de s'approcher, et si quelqu'un s'était un tant soit peu intéressé à une jeune fille aux cheveux sales plantée en plein milieu du chemin, ce quelqu'un aurait pu penser que cette jeune fille voyait un fantôme.
Et c'était le cas.
Comment, lorsque l'on a seize ans, que l'on vient de voir son père décédé accompagné de deux étrangers lui sourire d'un air rêveur, et qu'on était dans l'incapacité de s'exprimer ouvertement, comment faisait-on pour demander si on était bien comme tout le monde?
La réponse était simple. C'était impossible.
Le phénomène se répéta plusieurs fois. Katala en fut terrorisée, mais sa mère ne comprenait pas ce qu'elle avait. Jamais elle n'avait été aussi nerveuse.
Elladora décida de consulter un médecin. Celui-ci déclara qu'elle était en parfaite santé. La jeune femme prit alors la décision d'envoyer sa fille chez un cousin lointain, soldat du royaume de Seminos.

Zilbert Govain était un soldat au bord de la retraite, père de deux garçons et veuf. Il avait eu beaucoup de mal à accepter la mort de sa femme, et son absence était particulièrement marquante en ce qui concernait les occupations ménagères. Ni Borric ni Edwyn n'étaient capables de préparer un repas ou de faire la lessive, aussi les trois hommes eurent tôt fait d'accepter Katala parmi eux.
Ce fut Borric qui apprit le plus facilement le language que parlait la jeune fille. En sa présence, Katala affichait une joie de vivre inhabituelle. Grâce à lui, elle évolua progressivement; apprenant à lire sur les lèvres et à produire des sons qu'elle-même n'entendait pas. Cela prit plusieurs années, mais ce travail porta ses fruits. Bientôt, Katala fut libre de s'exprimer de façon audible. Mais en ce qui concernait les apparitions qu'elle voyait parfois, elle n'avait toujours pas osé en parler, pas même à Borric.

C'est lorsque Edwyn mourut lors d'une bagarre dans une auberge que Katala finit par se confier à son ami. Le fantôme du défunt ne cessait de revenir la hanter. La jeune femme pensait que Borric, effrayé, la laisserait seule et la fuierait, mais ce ne fut pas le cas. Compatissant, il lui fit comprendre que voir les morts n'étaient non pas une malédiction mais un don. Et c'est lui qui donna l'idée à Katala de suivre les enseignements d'un sorcier ou d'un magicien. Ce qu'elle s'empressa de faire.

Il serait inutile de raconter la suite. Le principal a été dit.
Katala, grâce aux relations de la famille Govain, fut reçue par une femme versée dans les arts magiques, Dame Rowena. Elle lui enseigna les rudiments de la magie générale, puis la spécialisa dans la communication avec l'au-delà.
Katala devint donc ce qu'on appelle habituellement une nécromancienne. Mais ce terme ne plaisant pas à celle-ci, elle choisit plutôt de se présenter comme une magicienne de moindre rang. Cette position peu enviable, elle l'accepte volontiers, car si elle n'avait pas eu la chance de rencontrer la famille Govain, sans doute serait-elle déjà morte ou occupée à mandier dans un trou perdu de Quocad.

Pouvoirs: Katala voit les âmes des défunts, mais pas n'importe où n'importe quand. Si elle voyait les fantômes de toutes les personnes mortes depuis le début du siècle, elle en mourrait presque aussitôt de peur.
Katala elle-même est dans l'incapacité de définir son don. Il n'est sans doute pas très puissant, mais suffisamment pour effrayer son entourage.
Elle peut également percevoir la véritable nature des gens, mais cela ne peut pas être vraiment perçu comme un "pouvoir".

Belle fiche validée